ステートメント

(vérifier au prononcé)

 

Allocution de S.E. Monsieur Yoshifumi Okamura

Ambassadeur, Mission permanente du Japon auprès des Nations Unies, Chargé d'Affaires

A l’occasion du débat public du Conseil de Sécurité

Sur "les opérations de paix: le partenariat ONU-UA et son évolution"

16 Décembre 2014

 

 Monsieur le Président,

 

            Je voudrais d’abord exprimer ma sincère gratitude pour votre initiative de convier au débat public d'aujourd'hui. Je tiens également à remercier le Secrétaire général Ban Ki-moon pour son exposé.

 

 

 Monsieur le Président,

 

            Permettez-moi de commencer mon allocution en soulignant l'importance de l'appropriation africaine dans la résolution des conflits en Afrique. Les Africains savent ce qu’ils sont, mieux que quiconque. Les efforts de médiation politique et les opérations de paix en Afrique peuvent réussir mieux si elles sont menées de façon à respecter la culture et la tradition africaines.

 

            C’est pour cette raison que le Japon se félicite vivement de l'appropriation par l'Afrique dans le domaine de la paix et de la sécurité. L'Union africaine est à la tête de ces efforts. Les rôles joués par les différentes communautés sous-régionales méritent aussi une attention particulière.

 

            J’ai observé sur le terrain à quel point les processus menés par l'Afrique elle-même sont cruciaux dans la gestion des crises sur le continent. En tant qu’Ambassadeur du Japon en République de Côte d'Ivoire, j’ai suivi de près la situation suite aux élections présidentielles en novembre 2010. Alors que les Ivoiriens traversaient une crise politique, l'UA et la CEDEAO sont intervenues pour servir de médiateurs entre les parties concernées. Bien que cela n’ait pas empêché des épreuves de force de se produire dans les mois qui ont suivi, l'engagement actif de la part de ces institutions africaines a contribué à jeter les bases nécessaires à la stabilité politique et à la reconstruction qui ont été réalisées dans le pays depuis mai 2011 sous la direction du Président Alassane Ouattara.

 

 

 Monsieur le Président,

 

            L'appropriation africaine et le partenariat international sont les principes de base de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (TICAD). Ces principes ont été réaffirmés dans la «Déclaration de Yokohama» publiée lors de la TICAD V que le Japon a organisée en Juin l'année dernière conjointement avec la Commission de l'UA, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale.

 

            En tant que Directeur Général pour les affaires africaines au Ministère des Affaires étrangères, j’étais directement en charge de l'organisation de la TICAD V. Je voudrais saisir cette occasion pour réitérer ma gratitude personnelle à mes homologues africains, en particulier ceux du Tchad, pour leur précieuse coopération en vue du succès de la conférence. Parmi eux se trouvait l'Ambassadeur Mahamat Zene Cherif, qui était alors le Représentant permanent du Tchad auprès de l'UA. C’est un grand honneur pour moi de pouvoir continuer à travailler en étroite collaboration avec lui en sa nouvelle qualité de Représentant permanent du Tchad auprès de l'ONU.

 

 

Monsieur le Président,

 

            Le débat d'aujourd'hui au Conseil de sécurité est particulièrement pertinent et opportun pour explorer les moyens d'approfondir le partenariat entre l’ONU et l’UA pour la paix, étant donné que la question concernant les partenariats est l’un des points sur lesquels le panel d'experts pour evaluer les operations de maintien de la paix mettra l’accent. Je voudrais aborder deux défis à relever à cet égard.

 

            Mon premier point concerne le financement des opérations de paix de l'UA. Bien que la responsabilité première de s’assurer des ressources financières incombe à l'Union africaine, l'Organisation des Nations Unies doit continuer à s’engager avec l'Union africaine afin d’examiner comment améliorer la prévisibilité, la durabilité et la flexibilité du financement des opérations de l'UA mandatées par le Conseil de sécurité.

 

            Dans ce contexte, nous prenons note que le Groupe spécial Prodi a recommandé la création d'un fonds fiduciaire multi-donateurs comme une option possible. Nous sommes d'avis, toutefois, que cette option devrait être examinée attentivement à la lumière de savoir si un tel fonds serait géré sous un contrôle approprié, y compris un système d’audit fiable.

 

            Le Japon octroie ses propres contributions financières à travers le Fonds pour la paix de l'UA, qui s’élèvent maintenant à environ 12 millions de dollars. En mars dernier, le Japon a fait un don à hauteur de 3 millions de dollars à ce fonds pour soutenir la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), et plus tard, la Mission de l'Union Africaine pour la République Centrafricaine et l'Afrique centrale (MISAC).

 

            Mon deuxième point concerne la question du déploiement rapide des opérations de maintien de la paix. Le Japon apprécie l'appropriation africaine dans ce domaine. Le Japon se réjouit d’avance de la mise en place rapide de la Force africaine en attente (ASF). Nous espérons que la capacité de l'Afrique pour une réponse immédiate aux situations de crise (ACIRC) que l'UA a dévoilée l'an dernier servira dans l’intervalle à la facilitation du déploiement rapide des forces africaines. Nous tenons également à saluer l'initiative prise par les États-Unis pour lancer un partenariat pour la réponse rapide des opérations de maintien de la paix (APRRP).

 

            Le Japon, pour sa part, continuera à soutenir les efforts africains en ligne avec les engagements que le Premier ministre Abe a exprimés lors du Sommet sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies tenu à New York le 26 Septembre. A ce titre, nous travaillons actuellement sur un nouveau programme d'aide pour fournir de l'équipement lourd d'ingénierie et former du personnel en Afrique. En outre, l'assistance du Japon aux centres de formation des opérations de maintien de la paix en Afrique contribue au renforcement des capacités du personnel africain. Ce sont 13 centres qui ont reçu à ce jour un total de 36,6 millions de dollars en provenance du Japon depuis 2008. Des membres des Forces d'autodéfense du Japon ont également été envoyés pour gérer des programmes ou donner des conférences dans ces centres.

 

 Monsieur le Président,

 

            Pour conclure, je tiens à souligner une fois de plus l'importance de l’appropriation africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité. Nous attendons de l'Afrique qu’elle continue à s’engager activement non seulement pour résoudre leurs conflits mais aussi pour les prévenir.

 

            En tant que «contributeur proactif à la paix", le Japon est prêt à soutenir ces efforts africains. Nos contributions ne sont pas limitées au renforcement des capacités. Nous allons continuer à fournir de l’aide au développement pour réduire la pauvreté et promouvoir la croissance. Nous sommes confiants dans le fait que notre aide contribue à s’attaquer aux causes profondes des conflits. Ce sont des engagements clés que le Premier ministre Abe a faits aux dirigeants africains à l'occasion de la TICAD V.

 

            La Commission de l'Union africaine et les Nations Unies sont parmi les co-organisateurs du processus de la TICAD. Le Japon continuera à travailler main dans la main avec ces deux institutions pour promouvoir la paix et la prospérité en Afrique, sur la base de l'appropriation africaine et le partenariat international qui sont les principes de la TICAD.

 

            Je vous remercie, Monsieur le Président.

Facebook Twitter Youtube
サイトマップ | 法的事項 | アクセシビリティについて | プライバシーポリシー
Copyright ©2013 Permanent Mission of Japan to the United Nations
The Permanent Mission of Japan to the United Nations
866 U.N. Plaza, 2nd Floor, New York, NY 10017
電話:212-223-4300
Eメール:japan.mission@dn.mofa.go.jp