ステートメント

 

(vérifier au prononcé)

Allocution de S.E. Monsieur Yoshifumi OKAMURA
Ambassadeur, Représentant permanent adjoint
Mission permanente du Japon auprès des Nations Unies
A l’occasion du débat public du Conseil de Sécurité
Sur "les enfants et les conflits armés"

25 mars 2015

 

Monsieur le Président,

 

 

Permettez-moi, tout d’abord, de remercier Monsieur le Secrétaire général ainsi que les autres orateurs pour leurs exposés.

 

Les problèmes des enfants d’aujourd’hui deviendront ceux des adultes dans 10 ans. Non seulement les conflits armés privent les enfants d’une opportunité de grandir de manière équilibrée avec un accès à l’éducation, mais ils créent également une nouvelle génération d’adultes qui n’aura connu que la guerre et qui ne saura pas vivre dans un monde sans conflit. Il est donc de notre devoir de s’engager sérieusement sur la question des enfants et des conflits armés pour prévenir les guerres du futur.


Et cette question devient d’autant plus pressante du fait de la montée en puissance ahurissante des groupes armés tels que l’ISIL et Boko Haram. A cet égard, je voudrais féliciter la France pour avoir organiser ce débat pertinent et opportun sur « Les enfants victimes des groupes armés non-étatiques ».


Nous estimons que les « Engagements de Paris et les Principes et lignes directrices relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés », adoptés en 2007, devraient être considérés comme un outil important pour les Etats membres et pour les Organisations internationales.

 

 

Monsieur le Président,

 

 

Le Japon se félicite que la campagne, « Des Enfants, Pas des Soldats » lancée le 6 mars l’an dernier par la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Madame Leila Zerrougui, et par l’UNICEF, a apporté des résultats certains en un an. Le Tchad est sorti de la liste des pays concernés, ne laissant plus que 7 pays sur ladite liste. Au Myanmar, environ 400 enfants-soldats ont été libérés et le Yémen a signé le plan d’action.

 

 

Pourtant, ces progrès sont loin d’être suffisants. Il est à noter que, selon la « Stratégie pour mettre fin au Recrutement et à l’Utilisation des Enfants par les Forces de Sécurité nationales », faite par la Représentante Spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés et par l’UNICEF, un montant total de 32,8 millions de dollars sur 2 ans sera nécessaire pour assurer la mise en oeuvre du Plan d’Action en vue de ramener le nombre d’enfants-soldats à zéro au sein des forces armées des pays concernés d’ici à fin 2016.


A cet égard, le Japon soutient plusieurs projets au Moyen-Orient et en Afrique, en partenariat avec l’UNICEF, afin de promouvoir la réhabilitation et la réintégration des enfants-soldats. Ceci contribue à empêcher ces enfants de redevenir des combattants, suite à des difficultés économiques par exemple.  Ainsi, le Japon a financé pour un montant total de 80 millions de dollars, divers projets pour la réhabilitation des enfants-soldats ses 6 dernières années.

 

 

Aujourd’hui, nous accordons une attention particulière à une question importante : comment peut-on appliquer le savoir-faire acquis par cette campagne aux groupes armés non-étatiques ?  Car, parmi les 59 groupes listés par le rapport du Secrétaire général en 2014, 51 sont des acteurs non-étatiques. Certes, il serait difficile de conclure instantanément un plan d’action entre les Nations Unies et les groupes armés non-étatiques. Toutefois, je crois qu’il est possible d’avancer pas à pas dans ce sens. Par exemple, l’ONU pourrait essayer de convaincre les acteurs non-étatiques avec lesquels elle est déjà en contact, pour négocier la paix entre autre, afin qu’ils renoncent à la pratique de recruter des enfants dans leur rang. Ou encore, elle pourrait s’entremettre entre les forces antagonistes non-étatiques pour arranger la libération simultanée de leurs enfants-soldats.


Monsieur le Président,

 

Comme mentionné dans votre note conceptuelle pour ce débat, les groupes armés extrémistes non-étatiques se servent de plus en plus des enlèvements d’enfants comme d’une stratégie. Nous sommes profondément préoccupés par l’enlèvement massif d’enfants par des groupes comme ISIL et Boko Haram.

 

L’enlèvement des enfants est le premier acte de violence à leur encontre, et celui-ci peut ouvrir la voie vers le recrutement forcé ainsi que d’autres actes de barbarie tels que la violence sexuelle et le meurtre. De ce fait, le Japon considère qu’il y aura une réelle lacune dans nos engagements contre le problème des enfants associés à des groupes armés si on laisse l’enlèvement en dehors de la liste des « déclencheurs». L’enlèvement fait partie des critères qui doivent être listé dans l’annexe du rapport du Secrétaire général. Et nous pensons qu’il nous faut prendre les mesures nécessaires pour combler cette lacune.

 

Je vous remercie.

 

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